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28.07.2018

Course de Côte Ayent - Anzère 2018

En plein décret d’interdiction de faire du feu en plein air sur l’ensemble du Valais, la Course de Côte d’Ayent - Anzère s’est immiscée entre deux zones de grande chaleur. Oui… entre deux, et en son milieu, un week-end annoncé maussade, qui faisait craindre le pire ennemi de l’endroit… le brouillard.

Affiche Anzere 2018.jpgSamedi, les effectifs sont bons, mais là encore, les inscriptions ont tardé à venir. Des habitués, des nouveaux, des préférant le rallye, et des Français ; une belle brochette, permettant à cette course très appréciée d’avoir lieu. Pour ma part, comme de coutume je suis au poste 11, l’intermédiaire des Flans, avec une équipe d’ambulanciers très sympathique, et cette année, comme le restaurant du camping d’en face est ouvert, on m’a mis 3 autres collègues au cas où il faudrait gérer le public. Mais aucun soucis, l’accès est fermé par une glissière provisoire, et l’avant de la place a été banderolé. Ne restait plus qu’à faire traverser ceux qui le voulaient entre les séries. Petit changement supplémentaire, qui est un gros avantage, le cabanon à poubelles a été déplacé, ce qui oblige les gens qui regardent depuis ce côté-là de la route, à devoir rester plus en arrière que d’habitude afin de voir les véhicules sortir du virage inférieur. De plus, étant plus sécurisant de drapeauter depuis le côté opposé du poste, soit côté camping, afin de ne pas être dans la trajectoire d’une éventuelle sortie dans le pré, et de plus avoir les pilotes de face, le déplacement du cabanon permet ainsi de voir la partie suivante de la piste sans aller sur la chaussée. Pour la piste, un nouveau tronçon a été refait, comprenant la longue ligne droite le long des rochers jusqu'aux Flans, pile entre les deux virages. A la sortie des chalets, il n'y a plus d'affaissement, mais une traverse de route très mal rebouchée, qui fait sauter les voitures. Le ciel quant-à-lui est couvert, avec quelques nappes de nuages bas suite aux averses de la nuit. Le brouillard va d’ailleurs se hisser sur la zone et créer une perte de visibilité entre les postes mais de très courte durée, n’entrainant tout juste pas d’interruption.
Notre 1er événement sera un véhicule annoncé au ralenti non de loin de chez nous, je me lève et prend un drapeau, me dirigeant avec prudence et l’oreille tendue. Il sort du virage, déjà rejoint par son poursuivant, levant le drapeau tenu en torche, pour qu’il comprenne qu'il peut se mettre en sécurité sur le chemin, ce qu’il fera, en étant assez remonté suite à la rupture de la tringle du levier de vitesse. Intervention, pluie et attente inexpliquée entre les séries nous fera perdre la pause de midi, le retard étant d’ 1h15. Mais l’animation n’est pas finie… Un concurrent a mordu le talus à la hauteur des chalets, sans mal, mais peut-être que les suivants ont eu plus peur que lui, en voyant les commissaires du poste, pourtant expérimentés, à ras la route en extérieur de virage… il y a des endroits plus appropriés pour attendre de pouvoir balayer. Un REGional par contre a eu moins de chance, arrivant à Mac 12, l’arrière se dérobe, puis il prend la direction du mur en quasi frontal sous les chalets, mais parvient à récupérer, touchant la botte de protection du poteau de bord de route, tapant le mur en latéral en explosant les bottes, pour s’immobiliser sur la route. Ayant décollé plus vite que mes collègues, je pars drapeauter depuis le côté opposé de la piste, en faisant signe aux gênés de se mettre en sécurité sur le chemin, puis... demandant à un pilote de rester là, car partant à pied sur l’incident… juste un père s’inquiétant de l’état de santé de son fils. La dernière manche des formules à quant-à-elle été remise au lendemain.

Logo Ayent-Anzère.jpgDimanche, étant toujours les 4, je laisse la radio à ma collègue. Le ciel va se dégager, mais il faudra le temps. Et c’est justement lorsqu'il est vraiment apparu qu’un gros freinage se fait entendre sur le bas, suivi d’un gros bruit de tôle froissée... Je vais au 10 pour observer, mais rien… les collègues de ce poste sont en train de bouger mais n’osant pas trop partir par la piste, me disant qu’il est en bas… je n’y comprends rien, prends un de leur extincteur, et descend derrière la glissière. Et là… la voiture est passée tout droit dans l’échappatoire du 9 en sortie de l’enfilade, en rasant la tête de glissière mais sans la toucher, ce qui est plutôt rare. Après une belle envolée, elle est venu percuter une voiture civile au fond de l’échappatoire, obstacle qui lui a probablement évité de finir plus loin dans un trou avec des rochers… car le freinage sur l’herbe encore humide n’aurait pas fait grand effet… Heureusement pas de bobo, et que de la mécanique, dans une cuvette où attendaient plus tôt dans la journée un groupe de jeunes d’un camp, pour traverser et se mettre en zone public… ouf ! Malgré les aléas, les horaires ont cette fois-ci bien mieux été.


Si les feux lumineux sont à présent des pavés à led dans des boites, les gyrophares sont toujours présents au-dessus de ces dernières ; le risque d’une confusion avec un reflet du soleil reste-t-il présent ? Pour ce qui est du drapeau rouge à l’intermédiaire, il n’a toujours pas refait surface ; suite au toit d’un concurrent le samedi en manche course, il aurait été possible d’arrêter 2 à 3 véhicules, tout ça de moins qui risque de se mettre au tas pour beurre, de temps gagné pour les intervenants (60 secondes c’est long dans ses cas-là), et aussi, le fait d’avoir moins de véhicule à faire ralentir sur la zone de danger, car actuellement cela oblige selon où ils ralentissent ou s’arrêtent, à décaler les drapeaux sur les postes précédents, chose que tout le monde ne pense pas forcément, et pouvant être délicat sur certaines zones rapides et masquées. Il est tout de même plus agréable et sécuritaire de devoir faire ralentir 2 voitures, plutôt que 4… Ayant déjà porté attention de la chose auprès de la CSN en 2011, je l’ai refait cette semaine. Il semblerait, après un 1er retour de l’ASS, bien que le sujet interpelle, qu’elle ne souhaite pas en faire plus, et laisse libre choix aux Directeurs de Course d’instaurer ou non, un voire quelques drapeaux rouges intermédiaires. Reste que sur le terrain, bien que l’on ne veuille pas s’y mettre à l’exception des Rangiers et de Bure où cela fonctionne, je pense depuis un bon moment que cela est nécessaire. Sous la main de commissaires de confiance ayant des instructions claires, voire d'adjoints DC, j’espère que les autres manches du CSS et du CSM feront le pas, car oui il n’y a pas que des avantages, mais on a, pilotes et commissaires, beaucoup à y gagner.

Un grand merci à l’organisateur qui, suite à notre entretient de l’an passé, a pris les devants pour améliorer nos  conditions d’accueil, en nous déplaçant de l’abri PCi d’Ayent, aux dortoirs d’un hôtel de la place d’Anzère, bien plus approprié. Prix souvenir utile et cornet journalier de complément pique-nique nous ont également été offerts.

www.ayent-anzere.ch

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Prochaines participations :

Cyclosportive des vins du Valais – 1er août
GP Johannis de Chamoson – 4 août
GP Caisses à Savon Champéry – 11 août
CCôte Int. St-Ursanne - Les Rangiers – 18-19 août