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10.08.2021

Tour des Stations 2021

Le Tour des Stations y est ! 8848m de dénivelé positive, soit l’altitude de l’Everest. Ce parcours, ainsi adapté d’année en année, relie Le Châble à Verbier, mais en faisant un petit détour de soit 74, 133, ou 242km. Limité l’an passé à 1500 participants pour l’ensemble des 3 parcours, ils sont le double pour cette 4e édition, qui compte de plus une catégorie e-bike, dont le parcours a dû être raccourci suite aux intempéries. Pour ma part, je l’ai découvert l’an passé, étant donné qu’une autre manifestation n’avait pas pu avoir lieu, et qui aura de la peine à se refaire si elle ne change pas de date, car utilisant un même tronçon du parcours.

TourStation logo.jpgComme il n’y avait pas clairement d’inscription ouverte cette année pour les postes de signaleurs, occupés par des groupes d’associations locales, j’ai fait la demande s’il y avait quelque chose pour moi. Connu, j’ai ainsi directement été contacté par le responsable sécurité, qui m’a convié à la séance sécurité 3 jours avant, en me donnant la gestion du rond-point limitrophe entre Vétroz et Conthey, à l’entrée de la zone commerciale, où seul le grand parcours passera avec quelques 600 participants, pour prendre la direction du ravitaillement de la Tour Lombarde. Prévu à 6h, je m’y suis rendu vers 5h pour avoir un bon visuel du site, et poser ma signalisation. Au fond de la vallée, on y voit de l’éclairage descendre à la queue-leu-leu du Col du Lein sur Saxon. La météo s’annonce belle, mais des orages sont annoncés dès la mi-journée, et la fin d’après-midi promet d’être humide. Sur place en manche courte, il fait bon, mais le vent va gentiment se lever en même temps que la luminosité, il faut donc mettre un pull. Avec moi, une amie motarde des escortes, qui pensait elle aussi être seule, car son responsable lui a demandé de venir plus vite pour faire ce poste, car il y a eu des désistements de leur côté. Un gros rond-point large avec déjà pas mal de circulation, bien plus pratique à deux. Durant la période, un side-car s’est arrêté, et n’a pas pu repartir, comme si l’embrayage ne voulait plus, et soudainement, des flammes sont sorties de son pot d’échappement. J’ai alors couru à la voiture pour chercher une bouteille d’eau, afin d’arroser un truc en feu sous son disque de frein, alors qu’il essayait de l’éteindre sans même avoir coupé le contact. N’étant pas bloqué mécaniquement, je lui ai alors demandé de pousser son engin hors de la route ; un peu trop cool le papy… Il est reparti l’essayer et on ne l’a plus revu… A 7h30, peu avant l’heure de fin du passage initial, je quitte la collègue avant même le passage du balai, car j’ai une seconde mission importante et particulière.

Palette.jpgEn effet, prévu pour assurer une fermeture de tronçon juste en face, entre Fey et Basse-Nendaz, suite à un chantier, c’est un autre chantier que le responsable sécurité m’a demandé de rejoindre en me téléphonant la veille, durant un match de U20 non prévu, que j’ai quitté au terme du 2e tiers. Direction Pra Jean, un petit hameau situé entre Euseigne et Evolène, mais sur la Commune de St-Martin, d’où arriveront les cyclistes, dans une descente très rapide, bien que limitée à 50km/h, qu’il faudra faire ralentir à l’approche d’un chantier, dont les feux seront remplacés par des sécuritas, alors que le passage est très serré. Un type de mission que j’avais déjà effectué pour lui à l’occasion du passage du Giro del Valle d’Aosta (UCI U23) en 2014 et 2019, en sécurisant le passage à niveau de Martigny-Bourg, au fond de la route à fort pourcentage de Chemin. Arrivé à 8h, la tête de course du parcours moyen est prévue à 8h30, et le grand à 10h30. Avec ce changement de mission, ma fin de journée passera ainsi de 12h20 à 15h20, raison pour laquelle on m’a sympathiquement livré un lunch. Pour bien signaler le danger, j’ai attaché un drapeau jaune sur un triopan muni d’un flash 30m plus haut, et présenté une palette agitée de haut en bas pour faire ralentir lorsque le passage était libre, et idem avec les deux palettes en croix (j’ai bien fait de m’en fabriquer deux) lorsque la circulation était à l’arrêt suite à la libération de la voie montante, agrémenté de coups de sifflets selon la vitesse et le nombre de cyclistes, tel était le menu pour les… 7 (!) prochaines heures, sans pouvoir s’assoir ni relâcher la concentration. Bon… y’en a quand même qui ont passé, en lâchant un "ça veut dire quoi ça ?". Ben… déjà regarde devant toi… sinon tu vas avoir une surprise… Et si le but était de les arrêter suite à un ordre de la DC, personne n’aurait passé :-)
Présent sur le chantier et voyant que tout s’est bien déroulé au passage des premiers, le responsable technique a quitté la zone après être monté à ma rencontre. Mon emplacement, bien qu’en bord de route, "coincé" entre la ligne blanche latérale et le talus, est idéal, puisqu’à l’extérieur d’une courbe, avec 200m de visuel sur le haut, et 150m sur le début du chantier, tout en voyant la sortie de ce dernier et les voitures qui attendent leur tour en contre bas. En même temps, difficile de se placer ailleurs, si non les arbres à l’intérieur de la courbe empêchent le visuel sur le sécuritas. La police, puis le chef sécurité se sont eux aussi arrêtés pour savoir si tout se passait bien. En fond de combe, le soleil a bien fini par sortir, et la crème ainsi de rigueur. A 14h le temps se couvre, je range le superflu et ne garde qu’un sac étanche, tout en ayant à portée de mains mes affaires de pluie. 14h30, premières gouttes, discrètes. En face au-dessus d’Hérémence, c’est grisaille et éclaires. Le pire semble passer à côté, mais je profite dès lors, de chaque rare instant d’inactivité pour m’équiper pluie. La route change progressivement de couleur. 15h, elle est détrempée. 15h20, heure initiale de fin, les sécuritas remettent en fonction les feux et quittent leur emplacement. Moment où je décide de rajouter un pull, car la température a bien baissé. Les coureurs ne sont pas à l’aise… mais cela ne les empêche pas de lancer un "merci" ou de lever la main en passant. 15h55, passage du balai, je range ce qu’il reste de mon matériel ; pour ma part, c’est mission accomplie. A mon départ, les bords de route et la visibilité sont mauvais, sans compter que certains cyclistes n’ont pas ou plus d’éclairage. C’est ainsi qu’à 16h la DC a neutralisé la course, décision pleinement compréhensive.

Les habits en train de sécher, au moment d’aller dormir, ce n’est pas les coups de sifflets qui résonnaient dans les oreilles, mais étonnamment le bruit des dérailleurs en roue libre.
Un grand merci à l’organisation pour sa confiance. L’Everest, un truc de fou, mais sans Sherpa, rien n’est possible.

www.tourdesstations.ch

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Prochaines participations :

     15.08 – E-MTB Challenge - Verbier
27-29.08 – Rallye Alpine Challenge (régularité)
sept-oct. – projets en att. de retour…
21-23.10 – Rallye Int. du Valais

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