13.09.2023
Bergrennen Gurnigel 2023
La Course de Côte, ou plutôt la Bergrennen du Gurnigel, située sur l'axe Fribourg-Thoune, me trottait depuis quelques années, vu que c'est la plus proche des alémaniques, mais le planning du hockey sur glace ne le permettait pas toujours, et bien évidemment, la langue me retenait un peu, mais aussi parce que déjà pas mal engagé en Romandie. Cette année, le report d’une autre manifestation a été l’élément déclencheur, et je me suis inscrit, pour ce qui sera ma 1ère course sous Direction alémanique. Une piste sur laquelle j’avais déjà évolué, mais aux commandes de mon char lance-mines M113, où j’avais failli éventrer un caravaniste belge suite à son dépassement suicidaire entre les deux premiers virages...
Samedi, nouveauté, une semaine avant, nous avons reçu la répartition des postes par l’organisateur. Surprise, je suis prévu au parc d’arrivée. Comme on m’avait déjà mis en pré-grille lors de ma 1ère aux Rangiers, je me suis dit bon… en plus en compagnie d’une équipe de bilingues que je connais, pourquoi pas, une expérience de plus. Mais c’était sans compter la bonne initiative de mon responsable qui a demandé à l’organisation de me mettre en poste avec une des deux personnes bilingues. Le rendez-vous est à 5h30, et la nuit a été courte, car j’ai dû officier un match de hockey la vieille ; l’unique amical à domicile de la 1ère équipe, présence indispensable étant donné que les bandes et la cabine chrono ont été changées en août suite à la promotion en Swiss League (ex-LNB), et qu’il fallait s’assurer que tout ce que j’avais réinstaller durant la semaine fonctionne, car oui, comme toujours, les professionnels démontent, et les bénévoles doivent se démerder pour tout remettre. Première bonne impression, que j’avais déjà constaté, quasi tous les commissaires, qui étaient déjà équipé il y a quelques années de veston ET pantalon jaune/bleu, sont désormais passés au 100% orange, autant dire qu’aucun gilet n’est distribué. Pour ma part pas de soucis, j’ai toujours veste et gilet des deux couleurs en permanence dans la voiture. Après le café-tresse, on m’informe durant le briefing que je serai sur le poste 2A, soit juste avant la sortie de la forêt qui donne sur la zone public, en compagnie d’un collègue bâlois qui de base était prévu seul, avec au poste suivant, un collègue et ami bilingue en cas de besoin, celui-là même qui m’avait encourager à venir il y a quelques années. On notera également la présence d’une pilote, s’étant inscrite suite à sa casse moteur lors de la course précédente. Ici, pas de distribution de matériel, TOUT est livré en poste (y.c. un mini pied de biche), mis à part le cornet pique-nique à prendre au rendez-vous, garni pour te faire tenir toute la journée ! Sur place, le poste est une plateforme en échafaudage d’environ 3m sur 3, permettant sans souci d’y tenir à 2, avec tout le matériel de poste et personnel, et au besoin, d’y installer une bâche en cas de pluie. Situé en forêt entre deux virages, le poste du haut est visible, mais pas celui du bas, et alors que passe un concurrent, on entend le suivant prendre le départ et arriver sur la première épingle, comme s’ils se suivaient ; une situation assez perturbante au début. Niveau météo, ce sera le top, malgré des matinées assez fraiches, passant de plus, de 22°C en partant de la maison, à 15°C.
Mais bon, on va très vite se réchauffer… 1ère manche essai, 2e série : une voiture n’arrivant pas à plein régime, je sens un problème avant même de l’avoir en visuel. Il sort du virage et je vois sa roue avant branlante, lui faisant signe de ne pas forcer ; la chose est claire, c’est le cardan. Puis… un concurrent touche la glissière juste dans la zone que nous ne voyons pas : il continue au ralenti avant de s’arrêter plus haut sur le parcours. Juste après, la glissière claque encore devant nous, suite à un très gros choc contre celle-ci au poste précédent, 150m plus bas. On descend aider : rupture de durite de frein. Et ça continu… devant nous, un pilote arrive trop vite et perd complètement l’adhérence, sur un bitume usé et lisse. Percutant violemment la glissière, l’arrière se soulève, avant que la voiture s’immobilise de l’autre côté de la route, tout en ayant laissé une tache d’huile sur toute la largeur de la route ; 1er drapeau du week-end. Et là, surprise… près avoir mis de l’absorbant, la balayeuse devant attendre que le camion charge la voiture pour passer, celui-ci a été brassé avec le dos des balais. Perso, j’aurai voulu tout retirer pour en remettre du sec, mais on m’a dit que non… Une fois le ramassage effectué, j’en ai remis sur la trajectoire, tout en l’écrasant avec les pieds, et là, on m’a à nouveau dit non… et ça a été refait avec le dos des balais ; autant dire que l’effet était nul et vierge… J’ai donc insister afin qu’ils voient la différence, en espérant que. Puis… nouvelle touche au poste précédent, cette fois avec l’arrière suite à un tête-à-queue. A la redescente des voitures, notre glissière a été redressée à l’aide d’un tracteur et de calles en bois, ce qui a encore un peu plus perturbé l’horaire. Plus tard, c’est une formule qui a tapé ce même endroit de l’arrière et s’est arrêtée au poste suivant, suite à un bris sur l’essieu arrière. Bref, fin de la 1ère manche à 12h20, avec sur notre secteur, 5x les glissières, et… 2h de retard. Ha, petite précision, l’horaire ne mentionne aucune pause de midi, apparemment ici, ce genre de prolongation est assez habituel. La suite sera heureusement plus calme, en tout cas chez nous, mis à part un gros léchage de glissière en 3e manche, mais sans incidence. Le souper se fera sous la cantine principale, au milieu des champs entre le parc concurrent et le parc public, dont la carte nous est libre. Le logement quant-à-lui s’est fait dans un gite au-dessus de la zone d’arrivée.
Dimanche, même horaire pour le rendez-vous, qui aurait pu être allégé ; la mise en poste se fait donc de nuit. J’ai eu l’occasion de poser deux drapeaux de pré-signalisation suite à des sorties deux postes plus haut. La journée va là aussi prendre du retard avec pas mal d’interventions, mais rien chez nous. Chaque fin de série, a vu la montée de quelques démo, y.c. des drifteurs, qui ont tout de même le grand point négatif de t’en foutre partout, y.c. dans la nourriture… Pour le collègue, qui était en fait un novice, j’ai dû lui rappeler la gestion de la signalisation, car il voulait mettre un drapeau à chaque fois qu’il se passait quelque chose sur le parcours, un des gros points négatifs de l’utilisation unique du drapeau rouge à chaque poste sur certaines couses en Suisse Alémanique. En fin de journée, chaque poste a reçu une mission pour l’aide au démontage : de notre côté, le repli de bâches publicitaires, pour d’autres, les piles de pneus, les glissières, les zones public, etc… puis le rendez-vous était dans la zone de parc pilotes, soit un peu mal placé. S’il n’y a pas eu de prix souvenir, nous avons pu repartir avec du chocolat, et un défrayement nettement plus élevé que part chez nous. Avec plus de 10'000 spectateurs, dont l’entrée et le parking sont payants, il est clair qu’ils ont d’autres moyens, ce qui motive aussi des commissaires venus de l’autre bout de la Suisse, et de plus sous un très bon accueil.
Très content d’y être aller, et avec un poste sans particularité extérieur et à vue, la langue n’est pas du tout une contrainte si l’on a quelques mots de base. Merci Jonas et Francis. A refaire.
www.gurnigelrennen.ch
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Prochaines participations :
15-16.09 – Downhill VTT Verbier - European Cup
17.09 – CCôte Châtel-St-Denis - Les Paccots
30.09 – CS Karting Wohlen
14-15.10 – Fête de la Châtaigne Fully
26-28.10 – Rallye Int. du Valais
20:11 Écrit par JF dans Commissaire de piste | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
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