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29.06.2019

Slalom de Chamblon 2019

Le Slalom de Chamblon annonçait le début d’une semaine dite caniculaire, et lorsque l’on est en plaine et qu’au bout d’un moment on ne peut plus aérer même la nuit, on sait ce que cela veut dire… Si le pique nocturne a été de 25°C cette semaine, en 2015 lors de la dernière édition de La Berra, il faisait 28°C (!) en quittant le domicile à 5h du matin, 35°C durant la journée du samedi, 36°C le dimanche, et un ras le bol de boire jamais atteint déjà le samedi après-midi… Un week-end qui restera dans les annales !

Affiche Chamblon 2019.jpgSamedi, le réveil se fait en caserne, car arrivé tardivement directement depuis le souper de remerciements du Rallye du Chablais. La pluie est annoncée, histoire d’hydrater le terrain avant les grandes chaleurs. Je suis comme de coutume à la chicane derrière la bosse, 2 postes après le "petit Susten", LA chicane 30-31-32 où l’on ne chôme pas. Exceptionnellement nous serons 3, une collègue qui m’avais montré son intérêt à m’accompagner en la voyant en visiteuse à Bière, ainsi qu’un collègue, qui assez rapidement, à préférer rester en bas du talus, que de le remonter à chaque fois ; petit joueur :-)  Sur place, l’herbe du pré repousse déjà, nous faisons donc en sorte de limiter les traces de roues. Celle du talus est par contre comme d’habitude non fauchée, j’ai donc effectué mes 2 couloirs en piétinant les hautes herbes, histoire de gagner en sécurité afin de limiter les risques de glissade et de foulage de cheville. La journée va prendre du retard, les LOC ayant décidé de faire copain-copain avec les arbres… Chez nous, alors que globalement c’est assez calme, une Lotus est partie en travers avant même la chicane, percutant du coup les 3 portes d’une fois, que nous avons remises avant même l’arrivée du suivant. Après une bonne averse puis le retour du soleil, l’après-midi un gros orage arrivant de la plaine de l’Orbe s’est fait très menaçant, mais est finalement resté scotché non loin de là, ne nous donnant au final que quelques gouttes.

Dimanche, la collègue est revenue malgré qu’elle ne l’avait pas prévu à la base, et le second a été muté sur un autre poste, c’est donc moi qui vais courir. La météo est agréable jusqu’en milieu de matinée, avant une bonne chaleur. Un seul véritable événement, une Golf a elle aussi loupée son freinage, percutant la 2e porte, y.c. la botte de paille bien compacte et faisant son poids… qu’il a fallu remonter d’une bonne 15aine de mètres.

Si le compteur à mis du temps à grimper samedi, le record de ces 6 dernières années n’a pas vraiment tremblé (114 en 2017), mais nous avons tout de même eu 94 cônes à remettre, ce qui représente un bon millésime, dont 3 doubles touches et 1 triple due au tête-à-queue, ainsi qu’à 2 reprises, la sage décision de pilotes ayant manqué la 3e porte et ainsi évité de se mettre au tas.

A noter que la manifestation, tout comme semblerait-il à Bure, a été marquée par des problèmes évitables, qui concernent notamment les commissaires.  Au Jura, plusieurs pénalités ont été contestées, et apparemment avec raison pour ceux qui ont pu le prouver. Dans le Nord Vaudois, un pilote de formule se demande, et à juste titre, pourquoi lors de la 1ère manche, il a été arrêté suite à une gêne en fin de parcours, sans aucune signalisation… (ou parfois beaucoup trop tôt et plus rien après, d’où le risque d’un sur-accident lorsque l’on drapeaute sur plus de 2 postes) et de plus alors que l’incident s’est déroulé au moment où il venait de prendre le départ. Depuis le temps que je le dis… quand est-ce que les Directions de Course prendront-elles enfin la décision qui leur est accordée par la CSN, de mettre en place 1 à 3 drapeaux rouges sur leur parcours ? Autre soucis lors de sa 2e manche, un cône manquant sur un poste, et compté comme touché alors qu’il a roulé sur le marquage ; la faute à qui ? en tout cas pas au pilote. Bref, le milieu des commissaires ne s’est pas fait une bonne publicité cette année en slalom, alors que faire ? A quand des instructions claires et précises sur la gestion de piste et de poste ? A quand des briefings en bonne et due forme avant les courses ? qui actuellement n’en sont pas, comme par exemple en rallye, qui seraient peut-être répétitifs, mais éviteraient bien des soucis. Au vu des communications radios "lourdingues" que nous avons entendues ce week-end, il y a des questions à se poser, dont les réponses ou les solutions, vont être compliquées à trouver, puisque les manquements aussi bien en communication, en signalisation, qu’en intervention, proviennent aussi bien de personnes expérimentées que d'autres. A voir certaines photos sur le net, il y a aussi un manquement dans la concentration et le devoir, puisque de plus en plus, certains font autre chose que leur job… De plus, et pour rappel, j’ai écrit à l’ASS il y a maintenant 4 ans pour les sensibiliser au fait que les commissaires ne notent pas tous de la même façon les pénalités, avec des marquages et cônes différents sur chaque course… voire poste, et à ce jour, rien n’a bougé… l’équité sportive n’est donc pas assurée !!! Il serait temps que l'on s'en inquiète…

[Edit JF] Le pilote a demandé, conformément au CSI, une révision de classement ; à suivre... Pour ma part, j'en ai profité pour relancer l'ASS...

Place maintenant à la Côte.

www.ecuriedunord.ch

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Prochaines manifestations :

(Stop it Reitnau)
06.07.07 – CCôte de Massongex
13-14.07 – AutoCross de Bure
     20.07 – Giro Valle d’Aosta
27-28.07 – CCôte Ayent-Anzère

26.06.2019

Documents

Pour rappel, vous trouvez dans la colonne de droite, et notamment sous "Documents courses", divers infos et mémos concernant la fonction de commissaire.

Dernier en date : Gestion des Drapeaux en Slalom et Course de Côte  -  > cliquez ici <

Il a été créé suite à une demande, bien qu'un projet avait été débuté cet hiver, car l'on constate encore malheureusement des choses incorrectes sur le terrain, et pas que sur ce sujet là...

20.06.2019

Slalom de Romont 2019

Le Slalom de Romont représentait ma 20e participation sur cette piste, Romont et Drognens confondus. La météo, encore instable entre période fraîche et tempérée, annonçait de gros orages.

Affiche Romont 2019.jpgSamedi, je suis au portail accompagné d’un collègue avec qui j’ai déjà fait plusieurs courses. La journée s’annonce mitigée avec quelques passages pluvieux. Le 1er arrêt de course du jour sera pour nous, une voiture ayant passé deux roues dans l’ornement rocheux, où la végétation reprend sa place ; il faut retirer les cailloux de la piste et balayer. Le 1er à vraiment se louper ne va quasiment pas freiner et passer discrètement sur la 1ère place directement par le talus herbeux. Un second fera la même manœuvre, mais avec cette fois une longue et grosse trace de frein, et les débris de la lame du parc-choc. Une panne également, avec une voiture sortant de la chicane précédente avec une légère fumée bleutée et sans remettre de gros gaz, je retire donc un cône directionnel et le met en sécurité dans l’échappatoire ; trace d’huile sur la piste, il faut nettoyer, tout comme la perte de liquide de refroidissement sous le véhicule. La journée va se terminer très tôt, mais à 17h, un gros orage va éclater au début de la remise des prix, avec 2 passages de grêle.

Dimanche, la balayeuse tourne déjà, la piste étant recouverte de feuilles et autres. Au portail, pas de coulée d’eau, le drainage effectué il y a 3 ans fonctionne à merveille. Avec moi, une commissaire expérimentée qui se retrouvait également seule pour la journée, nous avons donc demandé pour fonctionner une fois ensemble, et malgré d’entrée de jeu un gros retard dans l’horaire, on s’est très vite réveillé, avec la 12e voiture du jour qui a tout simplement oublié de tourner, freinent au moment de traverser les cônes de guidage, et finissant sa course juste devant la banderole de la zone public… La météo va être fraîche puis bien tempérée une fois les nuages dissipés, et le retard ne va être comblé qu’après la pause de midi, durant laquelle j’ai stoppé la Direction de Course pour leur montrer les traces de freinage du matin. Alors qu’on hésitait à le faire l’an passé, en voyant cela, la décision a été prise de supprimer complètement la zone public au bout de l’échappatoire, et personne n'a fait de remarque. Au vu des événements de ces dernières années, c’est un soulagement, en espérant que cela soit ainsi à l'avenir pour les 2 organisations. La journée se terminera par une sortie de route à la chicane précédente, une Kadett ayant perdu l’arrière, percuté la 3e porte, puis traversé la bande de pré incliné avant de rebondir dans les buissons. Pas mal de perte de morceaux de fibre, mais le pilote a pu quitter le parcours seul après inspection du véhicule. Avant cela, le dernier concurrent à être arrivé sur les lieux, n’a pas montré beaucoup de respect aux personnes en train de nettoyer la piste… en y passant un poil vite…

Durant la journée, ma collègue m’a demandé des précisions sur la façon de gérer la signalisation en course, se remémorant notamment un cas qu’elle a eu dernièrement. Me faisant la remarque que cela manque au cours commissaires, je lui ai dit que j’en étais conscient, raison pour laquelle j’ai d’ailleurs cette année pris quelques minutes avec les groupes d’expérimentés pour un rappel de principe, chose qu’il faudrait également que l’on fasse avec les autres, mais le temps manque parfois. Il est clair que l’aspect « gestion de piste » est important et devrait faire l’objet d’une parenthèse durant les cours, mais ma suggestion il y a 2 ans n’avait pas abouti... Cet hiver, j’avais même débuté la confection d’un document, puis l’avais mis en suspens. Avec cette demande de ma collègue, j’ai profité de ce week-end prolongé pour remettre l’ouvrage sur le métier, et le finaliser. A suivre…

A l’année prochaine pour la 50e édition !

www.course-romont.ch

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Prochaines manifestations :

22-23.06 – Slalom de Chamblon
06.07.07 – CCôte de Massongex
13-14.07 – AutoCross de Bure

11.06.2019

Rallye du Chablais 2019 - ERT - ERRC

Il y a 15 ans, la 1ère édition du Rallye du Chablais s’effectuait le 1er week-end de juillet. Après avoir vu une annonce de demande de renfort sécurité dans le quotidien valaisan, je m’étais avancé, car étant attiré par ce qui touche à la sécurité, c’était là une occasion de pouvoir en faire concrètement. Ne connaissant absolument rien au milieu, j’étais loin de m’imaginer que mon chemin allait ainsi évoluer.

Plaque RdCh 2019.jpgCette 16e édition, pour une seconde de suite sur les hauts de Montreux, s’annonçait pour moi dans les mêmes bases que l’an passé, en attente de certaines confirmations. Contrairement aux prévisions, l’ES des Avants ne sera pas rallongée, la route du Pont de Pierre ayant demandé des travaux de consolidation aussi bien l’automne passé que durant tout cet été. Par contre, une modification interviendra tout de même… Mon 1er adjoint, comme souvent lorsque j’en tiens un qui fonctionne bien, a été muté sur l’ES de Champéry pour la reprendre. Pour les autres, un 3e adjoint n’était pas indispensable, alors que mon second avait quasiment re-signé, mais a eu une opportunité sur une manifestation à l’étranger ; aucun soucis, mais on a juste oublié de m’en faire part… Du coup, les recherches pour compléter, enfin… créer l’équipe, ont été quelque peu tardives. Je serais finalement accompagné d’une personne ayant déjà fonctionnée à mes côtés au Valais, ainsi que notre aide du Crité, anciennement sur une autre ES. Pour le samedi, rebelote confiance du Directeur de Course pour une 2e édition comme Starter à la Super ES de Collonges, qui après 4 éditions rechange de sens ; un job un peu plus cool, mais non moins très important, et qui me convient assez bien.

FIA-E-Rally.pngCôté FIA, si le rallye est candidat pour l’ > European Historic Sporting Rally Championship < ,
il est pour la 3e année dans l’European Rally Trophy, et entre pour une 1ère Suisse, dans l’Electric and New Energy Championship catégorie E-Rally Regularity Cup, ouvert aussi bien en régularité qu’en consommation. De quoi perturber et/ou faire sourire les spectateurs s’ils n’ont pas eu l’explicatif ou compris le principe. Bien que considérée comme une compétition séparée, les épreuves empruntées étant les mêmes que pour les autres, bien que réduites au niveau des passages pour des questions de capacité énergétique, le dispositif sécurité reste identique, avec 2 adaptations nous concernant. Tout d’abord les pointages ; si au CH et au DES rien ne change, au STOP il s’agit pour eux, avec l’ajout du panneau en question, d’un CP (Contrôle de Passage) où aucun temps ne leur est donné, puisqu’en plus, sur le parcours, sont dissimulés des capteurs afin de récolter les temps de passage, pour contrôler le respect des moyennes. Un système apparemment efficace, remplaçant ainsi un chronométreur qui n’est pas facile à cacher et/ou à placer selon les endroits, et précis à volonté. Ce système devrait également être repris à l’Alpine Challenge. Second élément, le DES, le STOP, les postes SARA, ainsi que certains intervenants mobiles, seront munis de gants diélectriques, soit isolants ; si l’ASS n’a pas de procédure fixe sur ce sujet complexe, aussi bien au niveau compétition que régularité, elle a établi un mémo de rappel et de comportement, afin d’éviter un sur-accident, surtout si un de ces véhicules était victime d’une sortie de route.

Lors de la visite sur le terrain, qui n’a pu être effectuée que 3 semaines avant, dû à l’ouverture de la route toujours tardive, rien à signaler, mise à part de grosses coupes de bois qui ont occasionnées quelques dégâts à la route, mais heureusement réparée avant même les reconnaissances. Pour ces dernières, il a été posé flèches, mini-panneaux de poste, banderolages d’avertissement, et une bonne série de cordes, le tout au moyen de 25 piquets, en un temps de 3h et demi, soit 1h de moins que l’an passé, vu que le terrain et ses besoins sont à présent connus. Puis… les complications… Un jour férié c’est bien, mais ça pose des soucis quand les responsables d’ES sont à l’opposé, et du local mat, et du fournisseur de bus, et de l’ES elle-même… Ce qui devrait occasionner quelques trajets et heures perdues… La prise du bus doit donc être effectuée le mercredi après-midi, alors que j’ai pour le job, des relevés de chantier à faire impérativement. De plus, je devrai le conduire moi-même car ma 1ère adjointe n’est pas très enthousiasmée de le prendre sur une telle ES de type talus-talus. Son copain, adjoint sur une autre ES, a sympathiquement profité de prendre nos clefs, et s’est même proposé pour effectuer la récupération du matériel après l’ES, soit après son propre montage d’ES ; top ! et donc le 1er problème allégé, car si on ne peut pas commencé avant la fin du débriefing commissaire, en estimant à 30-40 minutes aux plus éloignés pour revenir au point de rendez-vous, on risque de finir bien plus tard que l’an passé, soit le lendemain… Second soucis, je pourrais être seul pour rendre le matériel et le bus samedi matin avant d’aller sur la Super ES, il faut donc prévoir que ma voiture soit au bon endroit… alors que nous ne savons pas encore où et quand nous devrons retourner les bus, suite à des soucis de gens du voyage… Tous ces imprévus décalent en quelque sorte mes points de repère, importants au bon déroulement du montage comme de l’exploitation, notamment vis-à-vis de mon matériel personnel, ainsi que celui qui est chez moi, soit dossiers et lots commissaires, et il ne faut rien oublier, avec cette inhabituelle impression d’être à la fois chef d’ES et adjoint.

Au niveau effectif commissaires, 3 semaines avant, les chiffres étaient en baisse, mais ont heureusement très vite évolués. Du coup, ma répartition est au top, et me permettra de renforcer le passage à niveau des Avants, qui, au vu de photos, n’avait pas porté satisfaction l’an passé, et de plus, avoir non pas une, mais deux aides en plus au DES, une éternité que cela n’était plus arrivé.

Jeudi, prise du matériel à 8h, qui se compose de 250 piquets, 47 panneaux pour les équipages, 55 panneaux et 30 affichettes pour la sécurité public, 16 extincteurs, 6 drapeaux, 50 chasubles, 1 cale, divers outils (masses, balais, pelles), 3 tentes, et des bricoles, en essayant de caler méthodiquement le tout au mieux, dans un bus bien plus pratique que l'an passé. Je prends ainsi son volant pour les 2 jours de montage et d’exploitation. Sur la place de la gare des Avants, jour férié et donc, grosse affluence de touristes, qui ne permet pas de poser les vaubans, tout comme sur l’ensemble de la zone AES-STOP ; une véritable invasion de voitures ! Et bien sûr, j’ai oublié certaines choses importantes dans mon véhicule… A passé 16h30, nous plions bagage car nous ne pouvons rien faire de plus, et rejoignons le QG pour la soirée de présentation.

Affiche RdCH 2019.jpgVendredi 7h15, je reprends à nouveau le bus à Aigle, en y transférant tout ce qu’il me reste à prendre pour les commissaires et la journée, mais là… petit soucis… le témoin du liquide de refroidissement est allumé ; le niveau est 1cm en dessous du minimum ; retour à Collombey au garage attitré, où l’on n’a pas bien compris que pour nous c’est une urgence : 30 minutes de perdues... C’est donc ma 1ère adjointe qui a commencé seule la pose des vaubans. Arrivé sur place, il ne faut pas tarder, car nous devons impérativement faire quelques finitions, contrôler toute l’ES, poser du matériel sur les postes concernés par les zones de protection des sources, celui du STOP, et finir la zone AES-STOP. Pour cette dernière, l’heure avançant fortement, encore une fois, mon adjointe s’y collera seule. Pour nous, retour en arrière et arrivé au rendez-vous juste avant l’heure. Lors du briefing, qui comportait pour la 1ère fois des directives sur les véhicules électriques, j’ai notamment transmis ma lassitude de découvrir photos et vidéos au lendemain du rallye, d’un non-respect des consignes, et donc rappelé l’importance de l’écoute des infos données. Prémonition ?... 11h10, retour du rendez-vous, avec arrêt au passage à niveau pour les dernières instructions concernant la gestion public, et le fait qu’il y a toujours 2 voitures stationnées devant la gare sur le parcours, puis je rejoints la zone du départ pour la mise en place des tentes et du dispositif, alors que les communications radio sont comme bloquées… 11h30, heure de fermeture de route… toujours rien… je ne peux pas communiquer avec mon personnel, et m’assurer que tout est en place. Je contacte la Centrale, le 1er téléphone d’une longue série… De là, il faut informer toutes les voitures officielles d’avant course, sans oublier les autres infos de base. La personne des transmissions de mon ES fait les 100 pas, en contact avec un technicien qui doit effectuer des modifications sur une antenne relais. 12h15, la fermeture de route décalée pour les bordiers arrive à échéance, en espérant que les commissaires l’ont mise en pratique… puis, les 1ers signes de vie des communications se font sentir… péniblement… 12h37, la voiture DC2 à -30’ est neutralisée tant que la situation n’est pas acceptable, alors que les tests radios se poursuivent sans aboutir. 13h10, alors que l’on se pose de plus en plus de questions, miracle, le feu vert est donné par la DC, la H1 partira ainsi avec 25 min de retard. La situation va continuellement fluctuer jusqu’au 1er tiers des modernes, où là… je suis mis définitivement aux abonnés absents... La Centrale peut communiquer avec les postes, mais pour ma part, si j’entends tout, mise à part quelques zones d’ombre déjà constatées l’an passé, il devient impossible d’être entendu ; antenne télescopique, magnétique, sans les mickey,… rien n’y fait. C’est donc par téléphone entre l’adjoint DC du DES et la Centrale que les départs vont être annoncés, soit de la moitié du 1er passage au terme du 2e, ayant pour ma part, cette constante et fâcheuse impression d’avoir oublié de faire quelque chose en voyant disparaitre chaque concurrent 50m plus loin, ce qui va d’ailleurs passablement me perturber tout au long de la journée, car cette ES demande un suivi et une réactivité, essentiels en cas d’incident. A 2 ou 3 reprises, je m’attendais d’ailleurs à une annulation. Il fait grand beau, ça pourrait être pire.
Durant la journée, la Centrale me demande de bloquer les départs ; une voiture a arraché une roue 300m avant le point haut de l’ES, dont le commissaire est sur place. Comme la voiture gène dans une partie serrée, j’organise un dégagement rapide du véhicule par téléphone avec la Centrale. Les équipages s’étant avancés vers le départ pour écouter ce qu’il se passe et discutant de plus en plus entre eux et à haute voix, déjà tendu par la situation initiale délicate et la concentration déjà usée, j’ai été contraint de demander un peu sèchement et à haute voix le silence, croisant par la même occasion le regard des 4 observateurs FIA et des 2 commissaires ASS présents assez longuement sur notre DES, apparemment pas trop surpris de ma réaction. Autre événement, un mini-cône de guidage écrasé par un équipage, et signalé coincé sous la voiture par ma starter. Je me baisse, mais ne voit rien… mise à part, un pneu avant gauche qui semble dégonflé. Je fais le tour de la voiture, illusion d’optique, le pneu est bon, mais aucun cône visible. C’est alors qu’on me le montre, coincé au-dessus du pneu derrière l’aile avant. Sortira-t-il de lui-même ?... pas idéal. Je décide alors de bloqué leur départ pour l’enlever, sécurité avant tout. Il y aura également ce VHC, sorti de la route et posé latéralement contre un arbre, l’équipage est ok, mais probablement "sonné" après avoir travaillé en nocturne pour pouvoir prendre le départ, mais sur cette ES, il est souvent préférable de prendre un arbre que passer à côté… La réouverture de route a été prononcée à 20h25, avec grand soulagement d’une journée jamais vécue ainsi. Durant la réception du matériel, dont certains commissaires ont été bloqués par un dépannage d’équipage, on m’a fait part que notre montage avait été modifié par endroit, pouvant créer des confusions pour la sécurité des spectateurs et des équipages, sans raison, ni préavis… Au retour de ma 1ère adjointe et de son ami, je les ai libérés, et j’ai refait un dernier passage avec ma 2e adjointe, sortant de l’ES après 23h, alors que je dois encore passer par le parc concurrents pour y déposer une plaque d’immatriculation perdue par un équipage après avoir taper une barrière. Au final, tout c’est heureusement bien passé, mise à part les soucis de transmission, bien que c’était LE week-end à ne pas aller là-haut (week-end prolongé, le 1er chaud depuis longtemps, en pleine période des champs de narcisses…), avec quelques touristes mécontents, ayant longé le rallye après avoir franchi des interdictions.

Samedi 8h00, je reprends une dernière fois le bus. Avec ma seconde adjointe, qui n’avait finalement rien de prévu, nous ressortons les 250 piquets afin d’en faire des paquets de 10, avant de retourner l’ensemble du matériel au local, puis, lavage, plein de carburent et retour du bus à Aigle. Comme le Chef d’ES de Collonges n’a pas besoin de moi pour les finitions, je fais un bref passage dans les parcs, avant de le rejoindre pour le rendez-vous commissaire, où je serais Starter pour la seconde année, avec cette fois un départ par le chemin du haut, et donc, une moins bonne visibilité sur le trafic déjà dans la boucle. Le vent est au rendez-vous, mais l'équipe du matériel nous à fourni les sangles demandées pour haubaner les tentes, en nous créant même des sardines de combat. Mise à part un gros caillou reçu dans le tibia, tout c’est bien passé, le défi principal étant de perdre le moins de temps possible au fil des départs (manque de chance nous avons eu une casse au 1er passage des VHC) mais également le respect de l’heure de départ de la H1, soit la gestion des ouvreurs afin qu’ils occupent au mieux l’attente du public sans gêner l’horaire ; ce n’était pas trop mal, mais pas parfait, la 3e devrait être la bonne. Pour cette boucle, effectuée la dernière fois dans ce sens en 2014, quelques éléments ont changé. Tout d’abord, le rajout d’une chicane au Y de sortie, permettant à un équipage de ne pas être trop surpris par le freinage de celui de devant s’il emprunte la sortie. Ensuite, le CH a été rapproché du DES, chose gênante sur une Super ES car il y a souvent de l’attente, mais c’est une volonté car soit disant trop éloigné s’il est au début du chemin. Par contre, l’accès public depuis le parc spectateurs ayant été conservé comme l’an passé, l’affluence de ces derniers a gêné les équipages, et devrait donc être modifié l’an prochain. En fin d’ES, aide au démontage avec l’équipe de la Super ES, et retour à Aigle pour la fin de soirée.

"C'est le contact humain qui compte, c'est ce qui est enrichissant. Et surtout dans la famille du rallye on est tous égaux, si quelqu'un se prend pour une vedette, c'est lui qui va perdre. On n’aura pas cette relation enrichissante si on ne traite pas les gens correctement, tout est réciproque dans la vie." Ces paroles d’Ari Vatanen, vis-à-vis de sa présence et de sa disponibilité, me fait également penser à ma situation, soit une sorte de lassitude des préparatifs, des consignes données parfois négligées, mais un super esprit d’équipe, une envie continuelle de montrer la bonne voix à ceux qui m’entourent, adjoints comme commissaires, pour qu’ils progressent afin d’évoluer dans les meilleures conditions possible, et surtout, toujours ces retours d’équipages qui apprécient notre travail, et comme c’est pour eux qu’on le fait avant tout, cela motive à ne pas lâcher, même si parfois j’ai l’envie de redescendre d’un échelon.

Merci à mes adjoints, à nos officiels-bénévoles, à nos aides, et à l’équipe DC, car cette année, on a bien failli travailler pour rien… et merci aux compréhensifs bordiers, et à la famille Sottas > "La Biquette" < pour son geste sympathique.

www.rdch.ch
> FIA-ERT <

> FIA-ENEC <


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Prochaines manifestations :

Slalom de Romont – 15-16 juin
Slalom de Chamblon – 22-23 juin
Course de Côte de Massongex – 6-7 juillet