11.09.2025
Downhill Champéry 2025 - Mondiaux UCI
A l’occasion des Championnats du Monde de Mountain Bike "Valais 2025", réunissant pour la 1ère fois 8 disciplines de VTT en même temps, le Downhill a été attribué à Champéry. Une belle occasion à saisir et attendue de longue date, après l’annulation des Mondiaux sur route à Martigny en 2020.
C’est à Verbier en 2015 que j’ai découvert cette discipline sur le terrain, lors d’une manche comptant pour la Coupe de Suisse. En 2017, rebelotte, puis… plus rien, jusqu’en 2023, où la station retrouve la Coupe d’Europe, ainsi qu’en 2024. Cette même année, sont organisés à Champéry les Championnats d’Europe, attribution test en vue de l’organisation de ces Mondiaux. C’est ainsi ma 6e participation à cette discipline impressionnante, et encore plus selon les endroits couverts. Une autre possibilité était aussi d’aller la semaine suivante à Crans-Montana, pour les épreuves de Cross-Country Olympic (XCO).En septembre 2024, le programme du Downhill annonce 5 jours de compétition, soit les entrainements dès le mercredi, et les courses dès le samedi. Fin novembre, le mardi est ajouté, annonçant une semaine au top ! De là… la grande question, y’a-t-il possibilité de loger sur place, ou vais-je faire tous les déplacements ? En janvier, contre coup… Massongex change de date ; alors que tout le monde évite le cumul avec les Mondiaux, eux sautent dessus… Que faire ?... Début mars, les inscriptions bénévoles pour être Marshal s’ouvrent avec 40 places par jour, mais pas tous en même temps. Quelques jours après, et une fois du mercredi au vendredi disponible, je me suis inscrit, puis ai gentiment abandonné l’idée du week-end, suite à l’absence de logement, et me disant que 4 jours serait déjà pas mal, en finissant par Massongex. 15 jours plus tard, surprise, un nouveau programme sort, sans le mardi ni le mercredi (!), sans aucune info aux personnes déjà inscrites, énorme déception. Vais-je à Crans-Montana pour compenser ? Finalement non, de plus les places sont parties très rapidement. Mi-mai, les inscriptions disparaissent… puis ressurgissent début juin avec des chiffres différents ; difficile à comprendre… Après plusieurs contrôles sur le portail des bénévoles, mon inscription est toujours active du mercredi au vendredi. Début août, soit 1 mois avant, et alors que les inscriptions sont complètes, nous sommes invités à une séance d’information facultative, et je constate que le mercredi a été retiré de mes engagements… toujours sans aucun avis (!). Fin août, la présentation nous a été envoyée par mail, et les programmes et horaires sont une nouvelle fois différents… Nouvelle autre déception, celle-ci rageante, Massongex est annulé… ; à futur, les priorités vont changer. Bien que regardant dans les plages d’inscriptions des Mondiaux si quelques choses d’intéressant était encore disponible, je n’en avais même pas l’envie… Joli mois d’août de m…
Jeudi, alors que le rendez-vous était à 5h45 pour un briefing à 6h30, la confirmation SMS de la veille stipule 5h pour un briefing à 6h…, et au lieu de finir le soir, la 1ère journée s’arrêtera déjà à 13h, car l’après-midi est réservé à la reconnaissance à pied pour les Elites… Arrivé en 2e au bureau des bénévoles, on me transmet mes affaires que je transferts dans mon sac, puis j’attends de 5h20 à 6h… ; t’es assez content quand tu t’es réveillé à 3h30… m’enfin… 6h05, départ en bus navette sur la zone du Grand Paradis, déplacement à pied jusqu’à la cantine au fond de la Fans Zone pour le café/croissant et toucher le lunch, puis à 6h35, retour où nous a déposé le bus, pour le briefing de 7h avec le chef de course et les commissaires UCI, soit 2h après mon arrivée... Comme on pouvait choisir l’un des 3 secteurs, et au vu de la météo annoncée, je suis retourné sur le même que l’an passé, afin d’être au sommet du fameux dévaloir, étant donné que c’est nettement moins poussiéreux cette fois-ci. Débutée à 8h20, la montée s’est faite à pied tout gentil, car mes jambes s’en souviennent encore, et le terrain ainsi que les marches des 100 premiers mètres sont glissants. 160m de dénivelé plus tard, je suis en poste vers 8h35. Installé au niveau du panneau de poste, le commissaire technique de l’UCI m’a déplacé d’une 10aine de mètres plus bas, afin que je sois sur un mini plat, mais surtout un peu plus proche de la piste. Avant même l’ouverture de celle-ci, le médical a été demandé pour un marshal qui s’est probablement fracturé un truc en tombant, et ici quasi pas d’accès, donc tout se fait à l’hélico. De là, la pluie s’est invitée, fine puis un peu plus, histoire que l’on s’habille complet, pour directement laisser place au soleil… et tu réenlèves tout… mais la piste est heureusement restée assez sèche. La journée est réservée aux entrainements des Juniors, Dames puis Hommes : la différence est déjà nette. Dans ce dévaloir pentu, je suis 1 poste plus bas que l’an passé, avec avant moi un rectiligne bosselé, suivi plus bas d’un enchainement de S, dont le 1er peut être coupé en direct. Comme il s’agit d’un passage à la fois technique et rapide, avec 3 trajectoires différentes possibles, il y a beaucoup de média et de membres d’équipes sur place. Bouchons dans les oreilles, je siffle chaque coureur pour l’avis au poste suivant, et pour que le pilote sache s’il est suivi ou pas. J’ai aussi remis 4 fois des piquets de délimitation de piste, enlevé quelques cailloux roulants, et sécurisé 2 coureurs qui étaient partis dans les filets. La journée s’est terminée à 13h15, retardée par la grosse chute d’un concurrent sur la zone finale, pour une reprise de la voiture 1h plus tard, sans m’attarder, car la journée du lendemain sera longue, et un peu déçu du déroulement jusque-là.
Vendredi, je monte pour la navette de 6h. J’apprends que certaines personnes auraient été rappelées la veille pour renforcer le dispositif. J’en ai donc profité pour demander au responsable des bénévoles, s’il y avait un besoin pour le lendemain : déçu oui, mais 1 jour et demi contre 5 voire 6 jours à la base, c’est un peu court… Il me dit qu’il y a déjà beaucoup de monde, mais va me redire. Monté au poste cette fois-ci en bus, le départ est avancé de 30 minutes, soit à 8h30, où la piste est boueuse puisqu’il pleut. Résultat, 14 chutes sur le secteur durant les essais des Juniors, dont plusieurs dans le filet, et une juste avant mon poste, où le pilote a tapé la roue avant, puis fait un saut périlleux dans les filets latéraux. Il a fallu également remettre un piquet, opération difficile au vu de l’état du sol… Après que le ciel se soit calmé, les qualifs Dames se sont bien passées, mais peu avant midi, la pluie a fait sa réapparition pour les Hommes, avec un bon coup de frais, et vue sur les sommets enneigés.
Après une pause d’1 heure, pendant laquelle j’ai reçu la confirmation pour prolonger d’1 jour, le soleil est bien présent, mais toujours avec un courant frais. Malgré 3 chutes, la manche d’essai des Dames Elites est plutôt calme, car peu nombreuses. Côté Hommes c’est tout l’inverse, avec 5 chutes, et 2 piquets à remettre, ainsi qu’un vol plané sur les fesses de ma part, dont l’atterrissage c’est heureusement fait sur un terrain démuni de caillou. Fin de journée à 17h30.
Samedi, 3e jour bonus, où des piquets à vis (ancrage plus profond et muni d’un ressort) ont été rajoutés ou remplacés, permettant d’éviter que les pilotes ne coupent des mini-trajectoires, et surtout ne les arrachent. Un gros travail a été fait sur la piste, pour bien la tasser, mais la terre reste élastique et pourrait être piégeuse dans les virages relevés. La journée commence par les essais Juniors avec 4 chutes, puis c’est la manche course, avec des départs distants de 1’30’’ à 2’ chez les Dames, et jusqu’à 3’ chez les Hommes, où un pilote va se faire éjecter par l’avant dans le virage, et dont le vélo va rester pendu dans le filet. Une fois décroché par la collègue du dessous et un membre du staff, le suivant va faire exactement la même erreur. Par la suite, il y aura encore 2 chutes de plus.
L’après-midi, place à une séance d’essai Elites non inscrite sur le programme. 2 chutes chez les Dames, avec notamment un drapeau rouge mis à Camille Balanche, qui est remontée de quelques dizaines de mètres pour refaire le passage, et 15 minutes d’interruption chez les Hommes pour un héliportage. Ont suivi leurs qualifications avec 2x 2 chutes, pour une fin de journée, et de présence pour ma part, à 18h.
Le changement de date de la Course de Côte de Massongex n’annonçait rien de bon, une fois de plus… Le mardi de la semaine précédente, alors qu’un SOS était lancé, on s’étonnait que je ne sois pas inscrit, alors que je l’avais fait… tout en ayant reçu une confirmation automatique… Combien sont-ils dans mon cas ? alors qu’officiellement on annonce 2 jours plus tard seulement, une annulation pour manque d’effectif. Si l’organisation regrette la situation et semble être conscient du problème des effectifs en baisse, a-t-on tout fait pour l’alléger au mieux ? puisqu’apparemment c’était tout de même faisable… ; souvenir d’une édition où l’on était 1 seul par poste le samedi. A moins qu’il y ait d’autre(s) souci(s), et que celui des commissaires "arrangeait" bien la chose…
J’aurai peut-être pu faire la journée du dimanche à Champéry, mais j’ai préféré assurer un autre engagement promis en fin d’après-midi. J’ai donc regardé les finales à la TV, qui en plus ont pris du retard, histoire de réalisé l’importance de notre engagement, en voyant le parcours défilé au complet, et cela finalement sans regret, après 3 jours tout de même intenses, et cette journée bonus du samedi qui m’a fait énormément plaisir.
www.valais2025.ch
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Prochaines participations :
13-14.09 – Gurnigel Bergrennen
20-21.09 – CCôte Les Paccots
11-12-10 – Fête de la Châtaigne Fully (circulation)
23-25.10 – Rallye Int. du Valais
20:15 Écrit par JF dans Commissaire de piste | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook