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10.08.2021

Tour des Stations 2021

Le Tour des Stations y est ! 8848m de dénivelé positive, soit l’altitude de l’Everest. Ce parcours, ainsi adapté d’année en année, relie Le Châble à Verbier, mais en faisant un petit détour de soit 74, 133, ou 242km. Limité l’an passé à 1500 participants pour l’ensemble des 3 parcours, ils sont le double pour cette 4e édition, qui compte de plus une catégorie e-bike, dont le parcours a dû être raccourci suite aux intempéries. Pour ma part, je l’ai découvert l’an passé, étant donné qu’une autre manifestation n’avait pas pu avoir lieu, et qui aura de la peine à se refaire si elle ne change pas de date, car utilisant un même tronçon du parcours.

TourStation logo.jpgComme il n’y avait pas clairement d’inscription ouverte cette année pour les postes de signaleurs, occupés par des groupes d’associations locales, j’ai fait la demande s’il y avait quelque chose pour moi. Connu, j’ai ainsi directement été contacté par le responsable sécurité, qui m’a convié à la séance sécurité 3 jours avant, en me donnant la gestion du rond-point limitrophe entre Vétroz et Conthey, à l’entrée de la zone commerciale, où seul le grand parcours passera avec quelques 600 participants, pour prendre la direction du ravitaillement de la Tour Lombarde. Prévu à 6h, je m’y suis rendu vers 5h pour avoir un bon visuel du site, et poser ma signalisation. Au fond de la vallée, on y voit de l’éclairage descendre à la queue-leu-leu du Col du Lein sur Saxon. La météo s’annonce belle, mais des orages sont annoncés dès la mi-journée, et la fin d’après-midi promet d’être humide. Sur place en manche courte, il fait bon, mais le vent va gentiment se lever en même temps que la luminosité, il faut donc mettre un pull. Avec moi, une amie motarde des escortes, qui pensait elle aussi être seule, car son responsable lui a demandé de venir plus vite pour faire ce poste, car il y a eu des désistements de leur côté. Un gros rond-point large avec déjà pas mal de circulation, bien plus pratique à deux. Durant la période, un side-car s’est arrêté, et n’a pas pu repartir, comme si l’embrayage ne voulait plus, et soudainement, des flammes sont sorties de son pot d’échappement. J’ai alors couru à la voiture pour chercher une bouteille d’eau, afin d’arroser un truc en feu sous son disque de frein, alors qu’il essayait de l’éteindre sans même avoir coupé le contact. N’étant pas bloqué mécaniquement, je lui ai alors demandé de pousser son engin hors de la route ; un peu trop cool le papy… Il est reparti l’essayer et on ne l’a plus revu… A 7h30, peu avant l’heure de fin du passage initial, je quitte la collègue avant même le passage du balai, car j’ai une seconde mission importante et particulière.

Palette.jpgEn effet, prévu pour assurer une fermeture de tronçon juste en face, entre Fey et Basse-Nendaz, suite à un chantier, c’est un autre chantier que le responsable sécurité m’a demandé de rejoindre en me téléphonant la veille, durant un match de U20 non prévu, que j’ai quitté au terme du 2e tiers. Direction Pra Jean, un petit hameau situé entre Euseigne et Evolène, mais sur la Commune de St-Martin, d’où arriveront les cyclistes, dans une descente très rapide, bien que limitée à 50km/h, qu’il faudra faire ralentir à l’approche d’un chantier, dont les feux seront remplacés par des sécuritas, alors que le passage est très serré. Un type de mission que j’avais déjà effectué pour lui à l’occasion du passage du Giro del Valle d’Aosta (UCI U23) en 2014 et 2019, en sécurisant le passage à niveau de Martigny-Bourg, au fond de la route à fort pourcentage de Chemin. Arrivé à 8h, la tête de course du parcours moyen est prévue à 8h30, et le grand à 10h30. Avec ce changement de mission, ma fin de journée passera ainsi de 12h20 à 15h20, raison pour laquelle on m’a sympathiquement livré un lunch. Pour bien signaler le danger, j’ai attaché un drapeau jaune sur un triopan muni d’un flash 30m plus haut, et présenté une palette agitée de haut en bas pour faire ralentir lorsque le passage était libre, et idem avec les deux palettes en croix (j’ai bien fait de m’en fabriquer deux) lorsque la circulation était à l’arrêt suite à la libération de la voie montante, agrémenté de coups de sifflets selon la vitesse et le nombre de cyclistes, tel était le menu pour les… 7 (!) prochaines heures, sans pouvoir s’assoir ni relâcher la concentration. Bon… y’en a quand même qui ont passé, en lâchant un "ça veut dire quoi ça ?". Ben… déjà regarde devant toi… sinon tu vas avoir une surprise… Et si le but était de les arrêter suite à un ordre de la DC, personne n’aurait passé :-)
Présent sur le chantier et voyant que tout s’est bien déroulé au passage des premiers, le responsable technique a quitté la zone après être monté à ma rencontre. Mon emplacement, bien qu’en bord de route, "coincé" entre la ligne blanche latérale et le talus, est idéal, puisqu’à l’extérieur d’une courbe, avec 200m de visuel sur le haut, et 150m sur le début du chantier, tout en voyant la sortie de ce dernier et les voitures qui attendent leur tour en contre bas. En même temps, difficile de se placer ailleurs, si non les arbres à l’intérieur de la courbe empêchent le visuel sur le sécuritas. La police, puis le chef sécurité se sont eux aussi arrêtés pour savoir si tout se passait bien. En fond de combe, le soleil a bien fini par sortir, et la crème ainsi de rigueur. A 14h le temps se couvre, je range le superflu et ne garde qu’un sac étanche, tout en ayant à portée de mains mes affaires de pluie. 14h30, premières gouttes, discrètes. En face au-dessus d’Hérémence, c’est grisaille et éclaires. Le pire semble passer à côté, mais je profite dès lors, de chaque rare instant d’inactivité pour m’équiper pluie. La route change progressivement de couleur. 15h, elle est détrempée. 15h20, heure initiale de fin, les sécuritas remettent en fonction les feux et quittent leur emplacement. Moment où je décide de rajouter un pull, car la température a bien baissé. Les coureurs ne sont pas à l’aise… mais cela ne les empêche pas de lancer un "merci" ou de lever la main en passant. 15h55, passage du balai, je range ce qu’il reste de mon matériel ; pour ma part, c’est mission accomplie. A mon départ, les bords de route et la visibilité sont mauvais, sans compter que certains cyclistes n’ont pas ou plus d’éclairage. C’est ainsi qu’à 16h la DC a neutralisé la course, décision pleinement compréhensive.

Les habits en train de sécher, au moment d’aller dormir, ce n’est pas les coups de sifflets qui résonnaient dans les oreilles, mais étonnamment le bruit des dérailleurs en roue libre.
Un grand merci à l’organisation pour sa confiance. L’Everest, un truc de fou, mais sans Sherpa, rien n’est possible.

www.tourdesstations.ch

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Prochaines participations :

     15.08 – E-MTB Challenge - Verbier
27-29.08 – Rallye Alpine Challenge (régularité)
sept-oct. – projets en att. de retour…
21-23.10 – Rallye Int. du Valais

05.08.2021

Cyclosportive des Vins du Valais 2021

Ma 5e participation à la Cyclosportive des Vins du Valais aurait dû être la 6e, non pas à cause du COVID, mais parce qu’en 2019, on m’a un peu oublié, et malgré un contact seulement 4 jours avant, aucun rendez-vous n’avait été confirmé ni précisé. Cette année, rebelote, nouvel oubli… Suite à une relance, on m’annonce à J-9, qu’il n’y a plus de fonction sécurité, et comme je n’ai pas vraiment l’envie de faire autre chose, je me suis retiré. Mais… 3 jours après, le responsable bénévoles me recontacte, car suite à une discussion avec Steve Morabito, membre du comité, initiateur des parcours, et Président de la Fédération Valaisanne, ils ont besoin d’une personne de confiance pour un poste important. Comme j’avais dit être disponible si besoin pour une mission de sécurité routière, j’ai accepté.

CyclosportiveVS.pngLe parcours étant basé cette année sur le Haut-Valais, c’est à La Souste, au pied de Loèche, que j’ai été placé pour tenir un rond-point. Le but, dès 10h, fermer la route cantonale en rive droite comportant des tunnels, afin d’éviter une mauvaise cohabitation entre cyclistes et automobilistes dans ces ouvrages, la police mettant à disposition des barrières et de la signalisation pour le faire, la déviation étant par la route du Bois de Finges en rive gauche jusqu’à Sierre, bien plus fréquentée car itinéraire pour rejoindre l’autoroute. C’est ainsi la 1ère fois que j’ai une telle mission de blocage fixe sur une route cantonale. Arrivé sur place à 9h, rien… rien n’a été déposé. J’ai ainsi sorti ma signalisation, minima que je prends toujours d’office avec moi, et heureusement. Rejoint par un aide, double présence soi-disant demandée par la police, il aurait été plus utile au rond-point voisin, étant donné que les cyclistes passent d’une descente à un faux plat par une perte de priorité, mais même en le lui demandant il ne l’aurait pas fait, et moi je ne pouvais pas changer de place vu la responsabilité particulière de la mission. Sous un petit 15°C après une nuit pluvieuse, et avec quelques gouttes mais surtout des rafales de vents que la signalisation provisoire n’aime pas trop, le blocage/filtrage, a débuté dès le passage du 1er cycliste, soit après 10h20. A 12h30, timing prévu pour la réouverture, et dans un trafic ininterrompu, je contacte le coordinateur sécurité, qui me dit effectivement que l’horaire doit être respecté, bien que le dernier groupe n’ait pas encore passé. Je retire donc la fermeture, tout en laissant une signalisation préventive encore 20 minutes. Durant l’intervalle est passé le groupe avec Steve Morabito, qui s’est arrêté pour s’excuser des soucis, et me remercier pour la présence et la gestion. Par la suite, en attendant le passage du balai, je me suis déplacé sur le rond-point voisin pour donner la priorité aux derniers cyclistes, pour une fin de mission à 14h.

Journée pas si mal et chanceuse au vu de la météo de ces jours, avec le passage de plusieurs amis cyclistes et motards. A noter la participation d'un groupe de handi-bike, qui ont bien apprécié d’avoir un secteur sécurisé.

www.cyclosportive.ch

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Prochaines participations :

     07.08 – Cyclosportive Tour des Stations
     15.08 – E-MTB Challenge - Verbier

27-29.08 – Rallye Alpine Challenge (régularité)
25-26.09 – Slalom de Drognens [Edit : annulé]

27.07.2021

Montreux Trail Festival 2021

En ces temps où les manifestations n’ont pas toutes les mêmes cartes en mains pour une reprise, je garde toujours un œil sur et pour des choses sympa. Mais cette année, j’ai déjà eu droit à un peu toutes les réponses : effectif sécurité complet, pas d’effectif sécurité, voire… pas de réponse, et ça pour la seconde année d’un même organisateur…

Logo MontreuxTrail.jpgLe programme estival sera tout de même bien fourni, en commençant par le Montreux Trail Festival, dont l’inscription s’est faite moins de 10 jours avant l’événement. Date habituellement déjà prise par une course de côte, j’ai vu passer une recherche de bénévole de dernière minute, par l’intermédiaire d’un ancien navigateur de rallye, lui-même dans l’organisation. Il est rare que je participe à des courses pédestres, mais c’est bien là que j’y ai fait mes premiers pas sécurité au début des années 90, en donnant un coup de mains pour la traversée de deux routes sur l’ancien cross populaire Finhaut-Emosson, dans la haute vallée du Trient. Sur la Riviera, sachant qu’ils recherchaient du renfort notamment pour de la sécurité en ville de Montreux, je me suis annoncé comme de coutume en signalant mon expérience, et c’est bien là qu’il avait un besoin. C’est ainsi que j’ai été engagé pour fonctionner du vendredi soir au dimanche après-midi, pour ce qui représente ma 20e discipline différente depuis 2004.

Vendredi, l’épreuve nocturne de 15km se dispute avec un jour d'avance suite aux mesures COVID, et débutera à 21h, où je suis prévu en ville au début du parcours. Mais le tracé a dû être modifié en début de semaine pour des raisons de sécurité suite aux intempéries, puis… à nouveau le jour même. Le responsable des bénévoles étant ainsi très occupé, c’est sa collègue, connaissant mon nom d’une autre manifestation, qui m’a pris en charge à mon arrivée à 19h, en me confirmant la modification de mission reçue par mail, soit un poste qui risque d’être chaud, mais avant cela la tenue d’un carrefour sur le haut de la ville.

335130183.gifUne fois les concurrents passés par ces secteurs pavés d’un dénivelé déjà usant pour un départ, je prends la direction du Château de Chillon. La mission jusqu'à minuit : assurer la traversée de la route cantonale au bout des places de parc, de nuit, et seul (!). Sur place, heureusement sous les candélabres, j’installe mon dispositif que j’avais annoncé avoir et prévu en conséquence, soit signalisation réfléchissante et lumineuse. Malgré cela, et avant même le passage du 1er concurrent à 22h, ça roule vite, j’ai ainsi reculé le dispositif et rajouté des cônes sur la ligne centrale. Sous un chouette levé de pleine lune, les lampes frontales sont arrivées depuis la forêt à la queue-leu-leu, et de ma présence, évitant ainsi un choc avec ceux qui ont un problème de vue, ne respectant pas la signalisation, ne connaissant pas les gestes de police, frimant avec leur brouette en leasing, etc… Rien de nouveau ou d’étonnant, si ce n’est que je ne n’avais pas pensé qu’il y ait autant de trafic. La mission a été rondement menée, et pour une première nocturne de ce niveau, j’en suis très content. La nuit a ensuite été passée dans un chalet réservé par l’organisation sur les hauts de Blonay.

Samedi, début de mission à 8h30 juste après la gare de Chamby, où je dois sécuriser l’itinéraire qui croise la route menant aux Avants, 3km après le départ d’un parcours qui en compte lui 30. Alors que ma signalisation est en place, je suis rejoint par une collègue, qui elle ira par la suite sur un ravitaillement. Les bénévoles sont souvent des traileurs amateurs qui se mettent à disposition lorsqu’ils ne courent pas. Petite spécificité, les premiers qui passent devant nous, sont la catégorie des parents lancés par leurs enfants après leur propre course, suivi par la catégorie de ceux qui courent même en montée, et il est assez impressionnant de voir la différence de rythme entre eux dans cette escalade forestière. Une fois fini à 10h, je passe au marché couvert pour voir mon responsable et avoir quelques précisions pour la suite, mais il n’est pas atteignable et de plus en direct à la TV. A 11h, je rejoins donc mon second poste selon les indications en ma possession, soit sur les hauts de la ville, où j’aurai d’ailleurs déjà dû être initialement vendredi soir. Il s’agit d’un passage piéton dans une rue en pente, où l’on voit très bien arriver aussi bien les concurrents que les véhicules, tout en pouvant patienter à l’ombre. Seul petit bémol, pas d’endroit pour la voiture, et les places sont toutes prises, mais par chance, j’ai pu me serrer à une petite voiture en bout de ligne. Niveau signalisation, ici tout est déjà en place, je n’ai donc rien eu besoin de sortir, mis à part l’utilisation de la palette. La météo est lourde, et 3 petites averses de courtes durées sont passées. A 15h je me suis fait relayer et j’en ai profité pour retourner au marché couvert, pour enfin rencontrer mon responsable, puis de me poser sous un palmier pour une sieste de 50min. A 18h, retour en poste et ce jusqu’à 21h, où par la suite, les concurrents sont bien plus espacés et la circulation plus modérée, donc les plantons humains sont retirés.

Dimanche, jour un peu plus tranquille, car là aussi, les plantons ne sont pas replacés. Prévu à 11h, je rejoins le marché couvert pour 10h, où nous débutons le démontage de ce qui peut l’être, en attendant les derniers concurrents dont la limite horaire est 14h. De base pour aider au débalisage de la ville, j’ai participé au démontage du marché couvert jusqu’à 15h dans une chouette ambiance, zone de départ de 3 catégories, mais de l'arrivée de l’ensemble des 5.

Un grand merci à l’organisation pour sa confiance, l’expérience du Château de Chillon a été une excellente première, pleinement satisfaisante, et restera un grand moment.

www.montreux-trail.ch

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Prochaines participations :

     01.08 – Cyclosportive des Vins du Valais
     07.08 – Cyclosportive Tour des Stations
     15.08 – E-MTB Challenge - Verbier

27-29.08 – Rallye Alpine Challenge (régularité)
25-26.09 – Slalom de Drognens [Edit : annulé]

07.07.2021

Rallye du Chablais 2021 - ERT, TER

La, enfin (!), 17e édition du Rallye du Chablais, était la toute 1ère manche des Championnats Suisses auto en terre helvétique, à reprendre depuis le début de la crise sanitaire en février 2020. Grâce à son statut international et à la motivation du comité d’organisation, emmené par son Président et son Directeur de Course, il a pu mettre en place un concept en collaboration avec les services cantonaux, adapté définitivement à la veille du rallye. De là, la situation était claire : pas de mesure, pas de rallye. Une reprise bienvenue, également pour le milieu des commissaires, dont les cours, lien important pour le maintien des effectifs, ont été annulés en partie en 2020 et complètement en 2021. Si l’on s’attendait à une édition particulière, il était difficile de se l’imaginer.

Plaque RdCh 2021.jpgAprès 2 éditions sur les hauts de la Rivera, il était déjà prévu l’an passé que je reprenne une nouvelle ES, soit celle de Muraz, sur laquelle j’avais officié lors de mes 2 premières participations au rallye en 2004 et 2005, après quoi elle n’avait plus été disputée ; autant dire que je n’ai plus aucun souvenir du parcours, sauf que certaines zones étaient en mauvais état. Gros changement par contre, elle se fera le samedi, ce qui me posait quelques soucis de timing afin de pouvoir rejoindre la Super ES sur laquelle je suis Starter depuis 2018. Si une solution avait été définie, cette année le cas est plus simple, puisque les ES à public ont été soit modifiées soit, comme à Collonges, supprimées. De ce fait, en compagnie de 3 adjointes, je n’aurais qu’un seul jour de course, le vendredi étant consacré au montage de l’ES, et c’est ainsi la 1ère fois que je ne fonctionnerai pas le 1er jour au Chablais. A la veille de la 1ère séance qui s’est effectuée à distance par vidéo, je vais reconnaitre l’ES, et les bonnes intentions n’ont pas payées ; après 3km500, la route est fermée par une barrière, et par l’envers, ne connaissant pas bien la région, je me retrouve bloqué par la neige sur les 2 accès possible. En séance, on m’annonce qu’il y a sur le bas un danger de chute de pierres, qui devra être traité puis validé par les autorités, et sur le haut… les pistes de ski, l’ES ne sera donc pas faisable avant début mai, vu l’enneigement tardif. Ce n’est pas la 1ère fois que cela m’arrive, mais sur une ES de 18km, avec notamment de nombreuses cordes, ce n’est pas l’idéal pour permettre plusieurs visites, et ainsi avoir le temps d’effectuer une liste matériel avec les idées reposées. Début avril, un aperçu a pu être effectué avec les responsables sécurité, avant d’être stoppé à mi-parcours par la neige et les pierres, mais pas possible pour moi d’effectuer un relevé en un tel passage. Je remarque par contre rapidement, qu’il y aura pas mal de doubles banderolages de sécurité visuelle pour les équipages, ce qui donnera plus de travail qu’à l’habitude lors de la préparation des reconnaissances. N’ayant par la suite pas d’info, et le temps s’égrainant, j’ai tout de même refait 2 tentatives les week-end de début mai, mais toujours la barrière par le bas, et par le haut, un seul des deux accès permet d’atteindre le point culminant, soit le STOP à 1790m, où il neige, il souffle et il caille, avec une couche de 30 à 40cm ne permettant pas d’aller plus loin, et parait-il, en contre bas c’est pire ; un déneigement est en cours, mais rien de visible de là. A J-6 des recos, on ne sera pas gêné par l’inalpe, mais dans quel état sera l’ES ? Bref, déjà beaucoup de km pour pas énorme, et une nouvelle première au Chablais, une préparation d’ES à l’aveugle.

Le vendredi après-midi précédent le rallye, préparation des recos, mais avec quoi ? Sachant qu’il fallait un grand nombre de piquets, j’ai demandé un bus, car pour seulement les banderolages de sécurité visuelle, j’en ai compté 80 (!), et j’ai une 20aines de cordes uniquement sur les 3 premiers km… folie ! Ne sachant même pas combien il m’en faut pour tout le rallye, j’avais initialement opté pour 280 en prévoyant de compléter après visite, mais voilà… pas de visite… Ce jour, j’en ai pris 200 (!). Nous en avons finalement mis 160 (!), contre 40 au grand maximum habituellement, laissant tout de même quelques cordes discutables, qui risquent malheureusement de salir passablement la route, créant ainsi un danger pour les autres au fil des passages, mais bon... Après un prémontage record d’une durée de 6h30, et avec l’ensemble des adjointes, nous atteignons le bout de l’ES entre des murs de neige impressionnants pour la saison, où nous ne distinguons même pas les bords de route.

Samedi, le lancement des recos a été complexe… Tout d’abord, suite à la neige toujours présente en altitude, le trail de Torgon a modifié son parcours, avec autorisation, mais sans que l’un et l’autre organisateur n’ait été averti de la cohabitation… Grâce au service forestier qui a fait suivre, au lieu de passer sur la route sur 1km, ils ont utilisé un chemin latéral et n’ont emprunté la route que sur 200m. Sauf que… avec la neige de la nuit, les trailers ont perdu leur chemin et ont pris la route sur beaucoup plus… Une adjointe, postée pour sécuriser la zone, a ainsi aussi travaillé pour le trail, afin de les relancer sur le bon chemin. Malheureusement, me disant qu’en montant, elle avait retiré pas mal de cailloux et que les torrents débordaient sur la route mais sans créer de problème, elle me signale qu’il y a un peu de neige mais pas sur la route, je n’ai donc pas pensé qu’il y en aurait bien plus plus loin (15cm), car oui, la fin d’ES grimpe, mais n’ayant jamais été confronté à cette situation, et n’ayant pu la faire que la veille, ce manque de connaissance du terrain suite à son inaccessibilité, aura créé un bug, puisque les 1ers équipages ont été bloqués dans les 2 derniers km avant l’arrivée, devant faire demi-tour, et cela jusqu’à environ 11h30, moment où un membre de la DC a pu faire une trace et que le soleil ait enfin agit.
Du coup, dimanche matin, la neige étant annoncée jusqu’à 1400m (!), je suis parti 1h30 avant. Si la quantité est bien moindre (5cm), en roulant, cela crée une couche très glissante, et avec la perte d’élan sur l’avant dernière épingle, je me retrouve comme les équipages la veille, dans l’impossibilité d’effectuer le dernier km, alors qu’il neige à gros flocons 50m plus haut ; pas mieux lors de la 2e tentative 20 minutes plus tard. Les équipages ont ainsi à nouveau été conviés à venir plus tard. En redescendant, je reste prudent, la neige tassée des ornières est très piégeuse, et sur une microscopique courbe probablement plus froide sous des arbres, grosse frayeur ; en contre-braquage total face à un talus en dévers, la voiture a corrigé d’une technologie de maître, avant de me renvoyer brutalement de l’autre côté contre le mur de neige, et de vivre la frayeur bis… avec le même résultat… oufff… A 9h30, sous un gros soleil retrouvé, 3e essai tout juste réussi, mais le routier à la descente est resté non roulé jusqu’au passage d’un équipage bien équipé, et à nouveau du membre de la DC. La journée s’est terminée par un équipage de VHRS, dont j’ai fait connaissance à l’Alpine Challenge (rallye de régularité sur route ouverte), qui de base était parti pour ne faire qu’une fois les ES, mais qui finalement est revenu… « Elle est trop belle la tienne, on va la refaire juste pour le plaisir » :-)  Jeudi, alors qu’habituellement c’est jour de montage, ce fut une nouvelle journée de reco, histoire de s’assurer que les couloirs de la zone du tunnel soient surveillés comme demandé par les autorités.

Affiche RdCH 2021.jpgVendredi, alors que nous sommes tous testés, la prise du matériel s’est faite à 8h30, avec LE dilemme : aurais-je assez de piquets ?… Il m’en reste une 40aine des recos, et encore 80 au matériel. Selon mes calculs, il m’en faut encore plus d’une 100aine pour les panneaux, sans compter les fermetures de routes et chemins pédestres, je compte donc sur un manque de 50 pièces. Comme il manque une ES et que les parcs en ont utilisé bien moins suite à l’interdiction du public au QG du rallye, il y a du stock, c’est donc 80 piquets supplémentaire que nous avons embarqués avec soulagement, s’ajoutant aux 53 panneaux pour les équipages, 84 pour le public, 18 extincteurs, 7 drapeaux rouges, 34 chasubles commissaires, 3 tentes et leurs pieds, et autres cale, balais, pelles, rouleaux de banderole, etc… et… 3 bottes de pailles pour marquer des têtes de glissière, qu’il a fallu aller chercher ailleurs, et que j'étais allé repérer et préparer avant le passage au matériel. Durant la matinée, nous avons reçu le feu vert des services suite à l’entretien effectué au pied des couloirs de chute de pierres. Vers 13h, nous avons fait la pause au km 13.45 à l’abri du courant, avant de poursuivre jusqu’au STOP, où les murs de neige sont encore bel et bien présents, mais les prés sont déjà bien verts, avec de grosses coulées d’eau, dont une flaque que j’ai tenté d’atténuer en créant une rigole. En redescendant, nous avons posé l’ensemble des panneaux 100m avancés, et après un montage d’une durée effective d’environ 6h, avec un solde d’une 20aine de piquets sur 360 (!), souper à Aigle, passage au matériel pour récupérer un oubli, puis retour à domicile pour terminer les dossiers commissaires avec les derniers documents touchés le matin.

Samedi, diane à… 3h10. Le rendez-vous étant à 4h45, j’accueille les commissaires 15 minutes avant au bord de la route pour qu’ils fassent doucement, étant donné que nous sommes au milieu du village. Nous nous retrouvons dans une salle communale, plus adaptée à la situation sanitaire. Tout le monde est là, sauf 2 commissaires qui nous rejoindront juste avant la fermeture de route. Durant le briefing, j’ai informé d’une nouveauté sécurité instaurée par la FIA, soit pour les carrefours avec changement de direction, la suppression de la 1ère banderole du bord extérieur de piste dite pour les pilotes, afin que le public ne la prenne pas comme une limite. Chez nous ce n’était pas vraiment un problème, puisque depuis la suppression du banderolage en croix de ces échappatoires, on y avait rajouté des panneaux d’interdiction. C’est plus que dès à présent, si un pilote venait à se louper en écrasant la flèche directionnelle, que les commissaires n’ont pas vraiment la possibilité de remettre en place, il y aurait ainsi un défaut de visuel ; la prudence est donc de mise sur les postes en question. La distribution du matériel a été effectué sur la zone du départ, évitant ainsi de faire de bruit sous les fenêtres. Le timing est ju-juste pour une ES aussi longue, puisque mes adjointes du STOP, devant remplacer les commissaires initiaux excusés, doivent encore fermer de nombreux accès. Au départ beaucoup à faire, car le programme est chamboulé ; les VHC, avec une belle participation non seulement étrangère grâce à l'arrivée du TER-H, mais également helvétique, partant après les modernes ce second jour, les horaires des ouvreurs, de plus pas tous là, doivent être revus, sans compter qu’une personne a voulu forcer sur le parcours alors que la course proprement dite était lancée. De là, du public est arrivé, et le départ étant sur une place, j’ai accepté son accessibilité pour autant que le port du masque soit respecté, et qu’ils restent en retrait des véhicules. Durant la journée, puisque masqué, il aura aussi fallu adapter l’échange visuel avec les équipages, élément très important pour moi sur un départ.
Le 1er passage a été marqué par deux interruptions, d’une part pour un bovi-stop qui avait été consolidé mais pas assez, et qu’un commissaire a réussi à sécuriser avec une sangle personnelle, puis quasi derrière, c’est une cellule d’arrivée qui s’est faite écrasée et… emportée. Après l’évacuation d’une voiture au terme de l’ES, le second passage a repris quasi tout de suite, et a notamment été animé peu avant l’arrivée, par la sortie de 4 concurrents sur le même secteur, dont 3 au même endroit. Tous les équipages ont ainsi été avisés, même si les éléments reçus par radio, ne correspondaient pas tout à fait à ce que j’ai découvert après coup sur les photos et vidéos. Situation qui aurait même pu devenir critique, puisqu’au lieu de sécurisé, un officiel a préféré aider… jusqu’au moment de la seconde sortie.
En fin d’ES juste avant 14h, après les 1ers retours de matériel des commissaires, je suis parti pour effectuer du balayage à la montée, alors que les adjointes du STOP ont fait de même en contre-sens, sauf que… d’une part elles ont été bloquées par des dépannages, et d’autre, qu’il y a beaucoup trop à faire, car de nombreuses cordes n’ont pas tenu, et après 2 heures, nous avons stoppé. Voulant rejoindre le haut pour avoir tout de même un visu sur la situation, je me suis arrêté vers un équipage attendant de l’aide pour sortir leur véhicule, et pour ne pas risquer d’être bloqué par cela, j’ai abandonné la montée. En redescendant, alors que nous poursuivions le démontage, nous avons reçu la consigne de fermer la route sur la zone sensible de chute de pierre, et le nettoyage a été organisé après coup. Restait à sortir les piquets du bus pour les mettre en paquets de 10, puis à 18h45 de ramener le tout au matériel, où pendant que je terminais cela, les autres rendaient le bus. Une grosse ES pour là aussi, une grosse journée.

La reprise aura été rude, et si nous n’avons pas pu bénéficier pleinement de notre soirée décompression, festive et échanges au vu des mesures sanitaires, j’ai tout de même pu discuter avec un équipage avant de retrouver les amis. J’ai été ravi de l’engagement de mon équipe, qui nous a même permis d’avoir un aide supplémentaire avec le copain de l’une d’entre elles, qui malgré l’ampleur de la tâche déjà pour nous, a beaucoup apprécié. Nous avons de plus obtenu un nouveau "coup de cœur" de la part du responsable sécurité.

A la veille de ses 20 ans, le Chablais est LE rallye modèle depuis plusieurs années, et actuellement en mode passations de responsabilités, nous souhaiterions que ce qui fait sa force et sa réussite, ne change pas : convivialité, échanges ouverts et constructifs, esprit d’équipe, et réalité du terrain. Cette année, il y a eu un oubli, que l’on espère isolé, puisque ce n’était jamais arrivé. Bénévoles amateurs à grandes responsabilités, dans un milieu et des championnats de plus en plus professionnels, nous sommes sereins avec notre expérience, pleinement reconnue en haut lieu, et prêts pour un futur jubilé.

#onlafait

Merci à Valentin pour son aide, et à la Ste-Vierge du secteur du tunnel.
Merci à Eric pour sa reconnaissance envers nous malgré la situation particulière.
Merci à JTV, qui a décidé de respecter le délai qu’il s’était fixé. Merci pour ta confiance en moi face aux différents défis de ces dernières années.
Un bon rétablissement à toutes les personnes touchées ; force et patience.

www.rdch.ch
> ERT - FIA
www.terseries.com
www.swissrally.ch

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Prochaines participations :

      11.07  Châtel Chablais Léman Race [Edit : pas de réponse pour la 2e année de suite...]
23-25.07 Montreux Trail Festival [Edit : nouveau]
     01.08 – Cyclosportive des Vins du Valais
     07.08 – Cyclosportive Tour des Stations
     15.08 E-MTB Challenge - Verbier [Edit : nouveau]
27-29.08 – Rallye Alpine Challenge (régularité)
25-26.09 – Slalom de Drognens [Edit : annulé]

13.04.2021

Grand Prix l'Echappée 2021

Course classée Nationale, le Grand Prix l’Echappée est, depuis que j’y participe en 2015, l’une des deux 1ères manifestations qui lancent ma saison sécurité, et dont je me réjouis, car je n’ai que peu de sécurité routière durant l’année ; autant dire que l’annulation 2020 a été une déception, et signalait bien ce à quoi il fallait s’attendre pour la suite… Cette journée représente ma 30e manifestation cycliste.

VCExcelsior.jpgSuite à un changement de sponsor, si la boucle de base Fully-Ardon-Riddes-Charrat ne change pas, le départ n’est plus à Fully mais à Martigny. Avec la distance du rectiligne aller-retour supplémentaire, les Elites ne feront que 4 tours au lieu de 5 (3 les U19 et 1 seul les U17), avec tout de même le rajout de la côte de Produit en dessus de Leytron, en lieu et place de celle de Saxon, pour 144 km (respectivement 110 et 42 pour les jeunes). De plus, suite au chantier du viaduc de Riddes, le parcours sur le secteur a été quelque peu adapté. Conformément aux mesures COVID, la course n’est accessible qu’aux moins de 21 ans et aux Elites. A noter que le parcours sera repris d’ici 2 semaines par le Tour de Romandie à l’occasion de la 1ère étape du mercredi 28 avril (parcours de substitution à celui de l'an passé, car il ne sera pas possible de faire la Petite Forclaz, la route provisoire pour éviter de traverser l'axe international du Gd-St-Bernard prévue pour les Mondiaux n'ayant pas été terminée, ni même conservée du tout). 

Palette.jpgComme de coutume, le responsable sécurité m’a mis sur un poste important cumulant circulation routière et signalisation pour les concurrents, et cette année, de plus stratégique, puisque j’ai été placé à la gare de Charrat, un poste déjà occupé précédemment, mais cette fois en étant le point d’entrée et de sortie de la boucle. Petit bémol selon moi, aucun panneau n’indique qu’il s’agit du « Y » et donc certains concurrents ont hésité. Pour ma part, impossible de diriger les attardés, parfois de plus mélangés dans un groupe d’une autre catégorie, étant donné qu’il n’y a aucun moyen pour les distingués. Un membre de l’organisation m’a d’ailleurs dit que ce n’était pas mon rôle de base, et qu’ils devaient assumer tout seul leur décompte de tour (qui est contrôlé électroniquement), mais quand tu indiques le virage au premier passage, il semble compréhensible qu’ils attendent de toi la suite… Après coup, j’ai compris qu’il avait possibilité d’effectuer un certain geste, mais… dommage de ne pas l’avoir su avant.

La météo a été top, température idéale, malgré un gros nuage qui m’a fait mettre une couche plus épaisse, puis le foehn s’est levé, donnant une impression de lourdeur. Au 1er passage des Elites, un peloton plus fourni qu’à l’habitude ici, prenant ainsi toute la largeur de la route… au détriment de la LCR qu’ils auraient dû respecter, perturbant ainsi le travail des motards d’escorte. Malheureusement nous avons aussi vu passer des cuisses bien éraflées, mais selon les échos, pas de gros bobo.

Voilà, ma 18e saison est lancée, en espérant qu’elle sera plus fournie que la précédente, mais la situation reste bien évidemment difficile pour les organisateurs, dont les mesures, si autorisées, sont compliquées à mettre en place, et pour d’autres, les finances ne permettant pas de prendre de risque. Une manif, enfin ! puisque pour ma part, après 5 mois et demi d’inactivité l’an passé, rebelotte pour la même durée cet hiver, suite à l’arrêt du hockey sur glace le 22 octobre avec l’interdiction du sport de contact en amateur, 1 mois seulement après l’ouverture de la saison.

www.vcmartigny.ch

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Prochaines participations :

     24.04 – Démonstration d’Orsières  [Edit : annulé]
28-29.05 – Rallye du Chablais
05-06.06 – Course de Côte La Roche - La Berra  [Edit : annulé]